Dans les agences brestoises, « les biens immobiliers sortent à peine entrés »

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Dans les agences brestoises, « les biens immobiliers sortent à peine entrés »

Tendu le marché brestois ! Dans la plupart des agences, les biens sortent aussi vite qu’ils sont rentrés. Une situation quasi inédite, alors que les prix continuent de monter.

Régis Jaffrennou, conseiller à Océanic Immobilier, a un petit rituel matinal, depuis qu’il est installé à Brest : chaque matin, il consulte les offres disponibles à la vente sur le site « Le bon coin ». « En ce moment, on tourne autour de 850 biens disponibles à Brest, tout confondu : maisons, appartements, places de parking... C’était le double en 2015 ! ».

Dans toutes les agences, le constat est globalement le même : le stock de biens à la vente s’est épuisé au second semestre 2020, après le premier confinement [...].

Brest suscite les appétits

Principal facteur de cette tendance, les taux d’emprunt, toujours aussi bas. « Le remboursement d’un crédit est souvent moins élevé qu’un loyer mensuel », note Régis Jaffrennou. Autre élément, les envies de « jardin, balcon, ou même espaces verts au pied de l’immeuble » formulés par des ménages ayant mal vécu le confinement. Enfin, « l’arrivée de nouveaux investisseurs à Brest » pèse dans la balance des prix, comme sur le volume d’offres actuel.

« Notre marché a toujours été bas, en matière de prix, par rapport à Nantes ou Rennes. Et on a pas mal parlé de Brest, de façon positive, dans les médias ces derniers mois : sur le prix, la qualité de vie, l’attractivité… Tout cela attire de nouveaux investisseurs de Paris, Rennes ou même Bordeaux, qui sont en recherche d’immeubles, ou de petites surfaces de type studio à T2, à louer aux étudiants, notamment » [...] « Ils commencent même à s’intéresser à la rive droite, qui était délaissée jusqu’à présent », confirme Régis Jaffrennou.

La mode de la coloc’ pour la rentabilité

Autre phénomène, l’appétence nouvelle pour les colocations. On note ces demandes pour de vastes appartements abordables, à Kergoat, Bellevue, ou Europe, qui seront transformés pour accueillir un maximum de chambres. Rentabilité assurée !  [...] 

Dans ce contexte, les biens vendus dans la journée deviennent monnaie courante. « Et la marge de négociation a quasiment disparu », constatent les agents.

Alors, est-ce le moment de vendre ? Sans doute, même si nos conseillers n’entrevoient pas de chute des prix à l’horizon. « Mais la crise sanitaire risque de finir par faire des dégâts d’un point de vue économique, avec des destructions d’emplois : il y aura sans doute moins d’acheteurs sur le marché. Et on pourrait retrouver les marges de négociation qu’on connaissait il y a deux ans », envisage Régis Jaffrennou.

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